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Tiraillement dans le combat de Dirschau le 23 février 1807.


En Octobre 1806, Lazare-Claude Coqueugniaud devint major und commandant de la 1ère Légion du Nord, dont les 4 bataillons furent formés surtout des Polonais qui se trouvaient parmi les prisonniers de guerre de l'armée prussienne. Il ecrit sur le combat de Dirschau (aujourd'hui Tczew en Pologne, au sud de Danzig) le 23 février 1807:

Je ne pouvais point manœuvrer par colonne e par déploiements, parce que ma troupe n'y connaissait rien, et que Roumette [chef de bataillon commandant le 2e bataillon] était peut-être le seul officier qui entendît quelque chose aux manœuvres. Je fis réunir les officiers du 2e bataillon, pour les prévenir que j'allais lancer tout ce bataillon en tirailleurs, sur le front de la ligne ennemie, qui paraissait nous attendre de pied ferme; je les chargeai d'expliquer à leur troupe qu'à mesure qu'un soldat aurait tiré, il devrait courir une vingtaine de pas [12,9 m] en avant, et se blottir entre deux sillons pour recharger son arme, faire feu, et continuer d'avancer de la même manière; après quoi, et au coup de fusil que je leur avais indiqué comme signal de mouvement, les compagnies s'éparpillèrent en courant en avant.

Le feu fut très bien nourri; les tirailleurs avançaient toujours; et apres une demi-heure, j'aperçus, par les clairières que la fumée lassait, que l'ennemi fut des mouvements par peloton. La cavalerie voulait charger, mais je m'y opposai. Je fis avancer les troupes à cheval avec les quatre compagnies du 3e bataillon; ce mouvement donna plus d'audace aux tirailleurs; ils s'élancerèrent sur l'ennemi; celui-ci se mit en desordre pour entrer dans levillage, et il abandonna ses [quatre] canons que les tirailleurs prirent.

Le feu fut très bien nourri; les tirailleurs avançaient toujours; et apres une demi-heure, j'aperçus, par les clairières que la fumée lassait, que l'ennemi fut des mouvements par peloton. La cavalerie voulait charger, mais je m'y opposai. Je fis avancer les troupes à cheval avec les quatre compagnies du 3e bataillon; ce mouvement donna plus d'audace aux tirailleurs; ils s'élancerèrent sur l'ennemi; celui-ci se mit en desordre pour entrer dans levillage, et il abandonna ses [quatre] canons que les tirailleurs prirent.

Il y a une nouvelle édition de'l "Histoire de la Légion du Nord 1806-1808. Memoire de L.C. Coqueugniot, Major." par Bernard Coppens, paru dans les Editions Bernard Coppens. L'extrait ci-dessus vient de cette édition (Beauvechain, 1992), page 65. En plus, George Nafziger a fait une traduction anglaise de cet œuvre dans la Nafziger Collection, sous le titre "The Légion du Nord, 1806-1808, Memoir of Major Coqueugniot.".



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